Publié dans Editorial

Scénario haïtien !

Publié le dimanche, 25 juillet 2021 Écrit par 
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L’Afrique et ses « dérivés » renouent-ils avec le démon de la déstabilisation ? Attentat ou tentative d’élimination physique des hauts dirigeants en place réapparait. Le mortifère schéma des années 60-70, au cours duquel les colonels sortirent de leur caserne pour fomenter des putschs, refait surface.

 

En l’espace de quatre mois, quatre attentats ou tentative d’élimination physique ont eu lieu dont trois dans le Continent et un dans un pays « cousin direct ».

En avril, le Chef de l’Etat tchadien Idriss Deby Itno fut assassiné au front dont les circonstances exactes n’ont pas été divulguées. Son fils, le jeune général de Corps d’armée Mahatma Idriss Deby, prend la relève au pouvoir. L’armée continue de garder haut la main le pouvoir. On sait que le Tchad est une plaque stratégique dans le combat contre les factions terroristes liées de près ou de loin les Islamistes et les éléments de l’Al - Qaïda dans cette partie du Continent. La France, l’un des pays européens impliqués dans la lutte anti-terroriste, considère le Tchad comme un allié de choix qu’il ne faudra jamais lâcher.

Au mois de mai, le Mali, une autre carte maîtresse dans le combat, connut un coup d’Etat militaire dirigé par une escouade de colonels. Ibrahim Boubakar Keita (IBK) en a payé les frais. Le Chef de la junte militaire, lui-même, le colonel Goita échappa de peu à une tentative d’assassinat.

A Haïti, prolongement de l’Afrique, pays le plus pauvre des Amériques, dans les îles des Caraïbes, le Président Jovenel Moise a été abattu de sang-froid chez lui, la nuit du 7 juillet. Le pays déjà confronté aux tourmentes de la pauvreté et de l’insécurité se trouve plongé dans le chaos total.

A Madagasikara, la Grande île de l’océan Indien, une tentative d’élimination physique en la personne du Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina secoue le pays. Les Forces de l’ordre ont pu interpeller un certain groupe d’officiers ou d’anciens officiers de nationalité française ayant servi leur patrie. Des preuves irréfutables ont été saisies. Les enquêtes se poursuivent. D’autres arrestations encore sont prévues.

A quoi riment-elles ces macabres actions ? De toutes les manières, elles laissent transparaitre la volonté tenace des « fauves » et des « prédateurs » de gros calibre à dévorer les richesses des pays pauvres. Ils sont capables d’abattre tout ce qui se met en travers de leurs funestes projets. Des fois, on est tenté de s’interroger « est-ce que la nébuleuse Cellule France-Afrique agissant au nom des intérêts de l’ancienne puissance coloniale serait-elle encore en activité ? » .

Pour le cas de Madagasikara, en particulier, les gros capitaux qui évoluent en orbite autour de la Grande île rôdent toujours et sont prêts à frapper. Très actifs après le départ forcé des sociétés aux grands capitaux en 1972, ils font encore parler d’eux. En 1975, le colonel Richard Ratsimandrava en a payé de son sang.

Visiblement, on voulait rééditer à Madagasikara ce sinistre schéma de 1975 ou le scénario haïtien d’il y a seulement quelques jours (7 juillet dernier). Un mode opératoire classique où l’on fait appel à des « professionnels de la mort », des sbires sans foi ni loi, pour exécuter les sales besognes. Héritiers directs de Bob Denard, ces mercenaires sèment la confusion.  

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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